14-18 la Grande Guerre
Collège Cheverus, Bordeaux
"Les objets de 14-18"
Je suis casque aux côtés rouges.
Je suis un canon.
Je suis une jumelle.
Je suis allemand.
Je suis du gaz moutarde.
Je sers à protéger mon collègue, le soldat.
Je sers à protéger mes ennemis et à protéger les soldats.
Je sers à voir mes ennemis de près ou de loin.
Mon nom est Frantz.
Je sers à anesthésier
Et à aveugler les soldats ennemis.
J’aime quand je me repose
Et que mon collègue, le soldat, est vivant.
J’aime quand je pulvérise mes adversaires.
On m’utilise quand les soldats attaquent
Parce que j’ai une excellente vue.
Je suis un soldat et je suis vivant.
Mes adversaires sont obligés
De mettre leur masque à gaz pour se protéger.
Je déteste quand le soldat, au-dessus de moi, souffre.
Je sais qu’il pense à sa famille.
Je déteste qu’on m’attaque.
Je déteste qu’on me cache la vue et qu’on me brise.
J’espère que mon pays va remporter la victoire.
Je déteste quand mes adversaires mettent leur masque à gaz.
Mourir
Gourde
Guerre
Couteau
Je suis un arménien.
Je m’appelle Gourde.
Je suis un enfant.
Je m’appelle Couteau.
Je savais que j’allais mourir,
Je ne voyais jamais mes ennemis revenir.
Chaque jour qui passait,
Je voulais rejoindre ma femme et mes enfants.
Je suis un récipient en métal qui servait à équiper
Les soldats français lors de la première guerre mondiale.
Je suis unique en mon genre.
Je suis habillé avec une chemise et un pantalon à rayure.
Je sers à tuer les gens.
Un jour j’ai voulu m’enfuir, ils m’ont retrouvé,
Ils m’ont planté un coup de couteau,
J’allais enfin rejoindre ma femme et mes enfants.
Je suis composé de deux embouts différents,
Le plus large pour me remplir et le plus étroit pour boire.
Je ressens de la peine pour mon père qui fait la guerre.
J’aime bien transpercer les corps
Et je déteste avoir du sang sur ma lame.
J’ai 30 ans, je m’appelle Maria Mirotte,
Je suis la femme d’un poilu.
Je suis un caillou, des bruits et des cris
Autour de moi, je veux m’enfuir.
Je m’appelle Alasane.
Je suis un tirailleur sénégalais.
Ici c’est glacial, j’espère gagner la guerre.
Je suis un revolver.
Je sers à protéger mes soldats et à fumer mes ennemis.
On nous dit souvent que les français vont gagner
Et qu’il n’y a rien à craindre, mais dans la réalité
Seulement la moitié des hommes reviennent.
Souvent ils n’ont plus le même visage.
J’ai même vu mon frère s’envoler
Si haut à cause des bombes et des mines.
J’aime bien quand je tire.
J’espère gagner la guerre.
Souvent ils n’ont plus le même visage.
Je vois ma vie qui défile,
Ils ont même osé me balancer sur le crâne d’un soldat mourant.
Je suis tout fissuré ma vie ne tient qu’à un fil.
Je déteste quand je rate ma cible.
Soldat
Caillou
Baïonnette
Poilus
Pierre